La Société d'Horticulture du Bas-Léon (SHBL) en visite dans les locaux et les serres du Conservatoire Botanique National de Brest (CBNB)

Publié le 21 Janvier 2023

Ce mercredi 18 janvier, ce sont 25 adhérents de la Société d'Horticulture du Bas-Léon (SHBL) qui se sont rejoints au Conservatoire Botanique National de Brest, plus connu par chez nous sous le nom de Conservatoire du Stangalard .

Créé en 1975, il fut le premier établissement au monde entièrement consacré au sauvetage des espèces menacées.

Aujourd’hui, il a le statut de syndicat mixte regroupant Brest métropole , le Conseil général du Finistère, le Conseil régional de Bretagne et l’Université de Bretagne occidentale.

Il s'intéresse non seulement aux espèces végétales sauvages mais aussi aux milieux naturels. Son Ministère de tutelle est le Ministère de l'Environnement.

Nous avons été accueillis par Katia Bellec, responsable de l'administration (par ailleurs membre de SHBL) dans un tout nouveau bâtiment de 2227m2 qui abrite entre autres bureaux, bibliothèque, laboratoire, banque de graines, des serres et qui a été mis en service il y a un an.

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Une fois la présentation globale terminée, la visite s'est alors scindée en 2 groupes qui ont pu visiter alternativement :

- la collection ex situ dont s'occupe Catherine Gautier, abrite une banque de graines conservées dans plusieurs congélateurs à -20° et méticuleusement étiquetées pour une conservation à long terme (certaines sont ainsi stockées depuis 45 ans).

Son rôle est de préserver les graines des plantes menacées de disparition, les espèces menacées qu'on estime à 2100 sujets différents provenant principalement d'îles océaniques (une autre banque de graines se trouve à Edimbourg).

- le centre de documentation et gestion des herbiers, photothèque et conservatoire géré par Claire Laroche, abrite 12000 documents (publications du conservatoire et de leurs partenaires). Des abonnements à 40 périodiques français et étrangers viennent enrichir les sources d'information.

La collection des herbiers concerne les plantes du Massif Armoricain

Les plus anciens herbiers datent de la fin du XVIIIème siècle et la collection compte 30.000 plantes dont certaines ont disparu.

Les herbiers sont d'abord congelés à - 28° pendant 15 jours pour tuer les parasites, puis ré "acclimatés" à des températures et une hygrométrie optimale. Les plus endommagés sont restaurés si besoin.

La visite s'est poursuivie par la découverte des serres tropicales d'une surface de 1000m2 guidés par Loic Ruellan. Cet espace de découverte abrite 95% de plantes menacées de disparition ! Certaines de ces plantes sont d’ailleurs éteintes dans la nature... C’est-à-dire qu’on ne les retrouve plus qu’ici ou dans d’autres jardins et conservatoires botaniques.

Au milieu d’une végétation foisonnante et accompagné par les sons de la nature, vous entrez au coeur d'une collection vivante parmi les plus rares au monde.

Sur 1 000 m², on trouve 4 serres

Montagnes tropicales humides Serre 1

Iles océaniques subtropicales Serre 2

Zones tropicales sèches Serre 3

Forêts tropicales humides Serre 4

Les adhérents ont eu le privilège de visiter la serre technique et recevoir toutes les informations sur les programmes internationaux avec Stéphane Buord Directeur Scientifique ( Maurice, Madagascar, Rodrigues..)

Pour terminer cette visite les jardiniers de Brest métropole attitrés aux serres Emeline et Jean-Marie, nous ont présentés leurs fonctions et actions pour préserver d'une façon durable cet héritage végétal tropical.