La Société d'Horticulture du Bas-Léon visite un jardin de Camélias à Plouider

Publié le 7 Mars 2023

Ce samedi 4 mars 2023, une trentaine d'adhérents de la Société d'Horticulture du Bas-Léon (SHBL) se sont retrouvés en deux groupes dans le jardin de Fanch et Janine à Plouider.

Ce jardin, dont l'élaboration remonte à une quarantaine d'années, abrite entre 400 et 500 camélias différents sur une surface de 3200 m2. Il a été patiemment créé avec passion par Fanch sur un champ qui appartenait à ses parents, anciens agriculteurs.

Au début, on y trouve essentiellement de la pelouse et quelques parterres de narcisses, tulipes, iris et des fleurs annuelles (dahlias, œillets...)

A l'époque une haie de cyprès leylandi est plantée et protège le jardin des vents d'ouest, elle a été remplacée aujourd'hui par une double haie d'escallonias et de camélias.

La passion des camélias pour Fanch est venue vers les années 2000-2005 grâce à la réussite de nombreuses boutures récupérées sur les bouquets de fleurs décorant l'intérieur de la maison, suite à ces résultats la collectionnite est vite arrivée.

Il adhére à la Société Bretonne du Camellia (SBC) et le contact avec les professionnels lui permettent de se perfectionner dans les greffes, le marcotage, les semis et bien sûr les boutures.

Grâce aux adhérents de la SBC qu'il remercie, il a pu acquérir également des greffons de toutes sortes en majorité des Camellia japonica. Un bosquet de Camellia sasanqua (d'automne) est également présent dans un coin du jardin.

Les transplantations s'effectuent d'août à octobre. Un an avant, il convient de sectionner les racines à coups de bêche, de façon à ce que la plante développe des radicelles et que sa reprise soit plus aisée.

Sur certaines feuilles de camélias peuvent apparaître des cochenilles ou des pucerons (Le meilleur traitement pour s'en débarrasser est le savon noir.) la présence de fumagine, un dépot noir sur les feuilles vous mettra la puce à l'oreille. Les maladies plus courantes sont la pourriture des pétales ("Petal Blight"), le chancre, la galle des feuilles, la pourriture des racines et le virus de la marbrure jaune des feuilles du camélia.

« petal blight » champignon pourriture de la fleur sur Camellia

Toutes les variétés présentent dans le jardin sont répertoriées et numérotées, dans les pépinières de semis et boutures, de nombreuses plantes attendent de trouver une place avec impatience.

Du coté du potager, un tunnel abrite, entre autres, deux magnifiques vignes qui donnent en abondance.

Nous avons pu visiter la serre en verre (une ancienne volière) dans laquelle un nombre impressionnant de plantes est stocké (callas, cymbidiums, tibouchinas, boutures de clématites, toutes les graines du jardins... et un énorme strélitzia qui a fait l'admiration et l'envie de tous.

En fin de visite, Fanch de façon très pédagogue, nous a présenté les différentes sortes de multiplications qu'il utilise notamment pour les camélias : greffe, semis, bouturage (dans des pots enterrés contenant 1/3 de tourbe, 1/3 de terre de jardin et 1/3 de terre de Bruyère)...

En toute humilité, Fanch nous a dit que sa sensibilisation à l'horticulture ainsi que les différentes méthodes qu'il utilise pour entretenir et multiplier ses plantes, lui viennent de ses parents. Et force est de constater qu'il a été bon élève ! Sa Maman qui vit à quelques kilomètres prend plaisir à venir de temps en temps visiter le jardin de son fils .

A l'issue de la visite qui s'est déroulée dans un vent glacial, Fanch et Janine nous ont offert une collation qui fut la bienvenue pour nous réchauffer le cœur, le corps et l'esprit.

Un grand merci à eux deux pour leur accueil, le partage de leur savoir et leur générosité.

Grâce toutes ces variétés ils égayent le jardin les mois sombres de l'année.