Le genre Prunus : cerisiers et pruniers

Publié le 17 Juin 2011

Le genre Prunus : cerisiers et pruniers

Dans le genre Prunus, Famille des Rosacées, nous avons les cerisiers, les pruniers, les abricotiers, pêchers et amandiers. Les 3 derniers sont l'objet de l'article en lien ci-dessous.

Autre article : abricotier, amandier et pêcher

"Le temps des cerises"

"Quand nous en serons au temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête …

Mais il est bien court le temps de cerises …

J'aimerai toujours le temps de cerises

Et le souvenir que je garde au cœur."

C'est un petit extrait de la chanson de Jean-Baptiste Clément que beaucoup ont interprété depuis.

Jean Ferrat nous chantait "Les cerisiers", petit extrait :

"Ah qu'il vienne au moins le temps des cerises

Avant de claquer sur mon tambourin

Avant que j'aie dû boucler mes valises

Et qu'on m'ait poussé dans le dernier train."

'Le Temps des Cerises' est aussi le nom d'un rosier grimpant de 4m. de haut, aux bouquets de fleurs semi-double, rouge violine, créé en 2001 par Jean-Pierre Vibert.

Le temps de cerises a commencé. "On les cueille en rêvant" nous dit la chanson.

Encore faut-il ne pas se tromper de cerisiers, on ne cueille donc pas n’importe quoi. Heureusement la majorité des Prunus ont des fruits comestibles.

Pour les espèces ornementales, on utilise le terme "Prunus", cerisiers d'ornement ou cerisiers fleurs.

Pour les espèces à fruits, on emploie les termes de cerisiers ou pruniers.

1 – Les cerisiers

Prunus avium var. avium, merisier, cerisier merisier, merisier des oiseaux, cerisier des oiseaux, cerise des bois, cerise douce. Notre cerisier européen, grand arbre de 20 m de haut, se reconnaît à ses feuilles pendantes et à ses 2 grosses glandes rouges, les nectaires, situées sur le pétiole des feuilles. Il est peu drageonnant. Il faudrait le planter davantage sur nos talus pour éviter sa disparition et pour le bonheur des oiseaux. Il est utilisé en porte-greffe. On faisait autrefois des soupes de merises. Aujourd'hui, les merises servent essentiellement à la fabrication du kirsch.

Le Prunus avium ou merisier nous a donné les guignes et les bigarreaux.

- Prunus avium var. juliana, guignier. Pour décorer son jardin d’un arbre pleureur et pour changer d’un saule pleureur, le guignier à rameaux pendants peut le remplacer. Les guignes sont les grosses cerises à chair molle parfumée de couleur sombre. Quelques variétés : 'Belle d'Orléans', 'George' (tardive).

- Prunus avium var. duracina, bigarreautier. Cette espèce donne des cerises de couleur pâle.

Les bigarreaux sont des cerises pâles ou foncées à chair ferme et douceâtre. Quelques variétés : 'Bigarreau Napoléon', 'Burlat', Cœur de Pigeon', 'Merton Bigarreau', 'Van'.

On trouve parfois à la vente 2 variétés greffées sur un même arbre, comme par exemple, 'Bigarreau Napoléon' et 'Van'. Il suffit ainsi d'acheter un seul arbre, les deux variétés se polliniseront mutuellement.

C'est en 1915, que le premier bigarreau gros, tendre et rouge foncé est créé : le bigarreau Burlat, du nom de son créateur, Léonard Burlat, un cultivateur-arboriculteur.

En ce moment, dans le commerce, nous avons le bigarreau 'Duroni 3', une variété tardive qui demande un pollinisateur comme la plupart des variétés.

En matière de dates de floraison et maturité des cerises, les époques sont établies à partir d'une date 0 qui correspont à la floraison et à la maturité de la 'Burlat'. Dans notre Bretagne, il vaut mieux éviter de planter des variétés hâtives car la floraison et donc la pollinisation risquent d'être compromises par le temps froid ou mauvais, (sauf cette année !). Tableau des dates de floraison et maturité des cerises.

Prunus cerasus, cerisier aigre, cerisier amer, cerisier sûr. Originaire d’Asie, cette espèce a un port buissonnant et des feuilles droites. Les pétioles portent ou non de petits nectaires, je n'ai jamais vu de nectaires sur les arbres près de chez moi. Il est très drageonnant et colonise le bord de l'aber Benoît. Il est utilisé en porte-greffe. Les cerises sont petites et âpres.

Le Prunus cerasus nous a donné les cerises et les griottes.

Outre en fruits de table, on peut en faire des confitures, des tartes, des cerise à l'eau de vie, des tisanes fébrifuges, des diurétiques, des parfums pour les crèmes, des antispasmodiques, de la gomme dite nostras en chapellerie, du kirschwasser et du marasquin. Quelques variétés : 'Cerise de Fouesnant', 'Montmorency'.

- Prunus cerasus var. austera, cerisier 'Morello' : cerises noires à jus pourpre. Cette cerise rentre dans la fabrication de la bière belge Kriek.

- Prunus cerasus var. caproniana, griottier, amarelle. La griotte rouge à jus incolore, cerise à confitures, à clafoutis. Le fruit est assez acide. La cerise de Montmorency 'Griotte de Montmorency' est aussi appelée courte-queue ou gaudriole, variété autofertile.

- Prunus cerasus var. frutescens, bush sour cherry. Les cerises se transforment en confiture.

- Prunus cerarus var. marasca, merisier dalmate, cerise amère d'Italie, cerise de Dalmatie dont on tire le marasquin, liqueur.

Cliquez pour voir la liste des variétés de cerisiers à fruits.

2 – Les pruniers

Prunus brigantiaca, prunier de Briançon. Petit arbre sauvage de montagne, non épineux, de 4m environ, aux fruits jaune clair ressemblant à de petites mirabelles. Ses amandes servaient à fabriquer l'huile de marmotte. Avec ses fruits, on peut faire de l'eau de vie.

Prunus cerasifera, prunier myrobolan, myrobolan, cerisier à fleurs, prunier-cerise. Cette espèce de 9m de haut ne drageonne pas et donne des petites cerises jaunes, ou rouges ou jaune rouge. J'en fais d'excellentes confitures. Le myrobolan (nom usuel) est couramment employé en porte-greffes à partir de semis. On peut aussi le bouturer, bouture à talon du bois de 2 ans.

Ses variétés : Cherry Plum, Crimson Dwarf, First, Golden Sphere, Gypsy, Hessei, Nigra, Pendula, Pissardii, Ruby, Spring Glow et Myrobalan Group.

Prunus cerasifera Myrobalan Group = Prunus myrobalana = Prunus myrobolan. Cultivar de Myrobalan Group : Magda Jansen.

Prunus domestica, prunier, quetschier. Cette arbre n'est pas une espèce à proprement parler, il pourrait s'agir d'un croisement entre le prunellier et le prunier myrobolan. Puis par différents croisements, nous avons aujourd'hui les questches (beaucoup de variétés), des grosses prunes. Les arbres, de hauteur variable à floraison blanche, ont des fruits gros et allongés. Les pruniers se reproduisent assez fidèlement de noyaux.

On connaît bien la Prune de Damas, quetsche ovale, bleue ou violette.

On connaît moins la Quetsche d'Alsace ou Prune de Namur, une quetsche ovale de couleur rouge foncé et bleu violacé. Cette variété est en voie de disparition.

On connaît tous le prunier d'Ente, pruneau d'Agen. Croisement entre un prunier de Damas et un prunier local de Clairac près d'Agen. Lorsque les prunes d'Ente prennent une couleur pourpre violet, appelée "robe de sergent", l'heure de la récolte a sonné. Après avoir été lavées et séchées, elles prennent l'appellation de 'pruneau d'Agen'. Le pruneau d'Agen est utilisé dans de multiples préparations culinaires et celle que je préfère par-dessus tout est toute simple :

Quelques pruneaux, dénoyautés et fendus en long, mis à tremper dans un bol d'eau pendant plusieurs heures puis mis à cuire ¼ d'heure. On consomme le tout, jus et fruits. C'est bon quand c'est chaud, c'est plein de fibres, excellent pour le transit intestinal.

Des variétés adaptées à la Bretagne : 'Prune de Plogonnec', 'Prune de Plomelin', 'Imperial Prune', Quetsche d'Alsace.

Prunus domestica subsp domestica, prunier. Petit arbre donnant de délicieuses prunes de taille moyenne. Ce prunier, très productif depuis plusieurs dizaines d'années, est mort mais auparavant j'avais pris soin de le multiplier.

Prunus domestica subsp. insititia, prunéolier, prunier crèque, polotrez. Petit arbre sauvage presque arbustif, à fleurs blanches, aux petites prunes rondes bleu noir ou pourpre qui font une confiture délicieuse. En Bretagne, on l'appelle "polotrez", qui veut dire petites prunes. Sa production est irrégulière, il y a des années avec peu ou pas de prunes. Le polotrez a quasiment disparu des talus bretons. Il se fait de plus en plus rare car les agriculteurs ne supportent rien sur leurs talus. Les talus bretons sont de plus en plus tristes. Ce sont des talus pauvres, la faune et la flore disparaît.

Prunus domestica n.subsp. italica, prunier d'Italie, prunier reine-claude. (Prunus domestica subsp domestica x Prunus insititia). Arbre d'environ 8 m. de haut à fleurs . Les reines-claudes sont des grosses prunes rondes et vert jaune.

Prunus x cerea = Prunus domestica subsp. syriaca, mirabellier. (Prunus cerasifera x Prunus domestica). Arbre d'environ 8m. de haut à fleurs blanches essentiellement cultivé en Lorraine. Les prunes sont rondes, jaunes et délicieuses. 'Mirabelle de Nancy', 'Mirabelle de Metz'.

Prunus salicina, prunier du Japon, originaire de Chine.Prunier à double emploi : pour ses fruits et ornemental.
Les variétés à fruits : Betty Anne®, 'Black Diamond', 'Satsuma'.
Les variétés ornementales : 'Beauty', 'Methley', 'Shiro', etc.

Prunus spinosa, prunellier, épine noire, spern-du. Arbuste épineux à fruits solitaires. Les prunelles se cueillent aux premières gelées et on en fait des compotes, liqueurs et ratafias.

Prunus x fruticans, prunellier à gros fruits, prunier hybride. (Prunus spinosa x Prunus domestica subsp. insititia). Je rencontre souvent des prunelliers aux prunelles plus grosses que celles du prunellier commun mais je ne sais pas s'il s'agit de celui-ci. L'arbuste peut devenir un petit arbre en un peu moins épineux, les fruits sont souvent par deux.

Cliquez pour voir la liste des pruniers (fruits).

3 – Le genre Prunus, les espèces ornementales

La toxicité des Prunus vient de l'acide prussique ou acide cyanhydrique dont les sels sont appelés cyanures. Cet acide est extrêmement toxique, mortel. On en trouve dans les feuilles de certains Prunus laurocerasus (laurier-cerise), Prunus padus, Prunus serotina, Prunus virginiana et autres plantes comme le sureau yèble (Sambucus ebulus) et dans les noyaux de nèfles et des fruits du genre Prunus (amandier, cerisier, pêcher, prunier) et également dans les pépins des pommes du genre Malus. Les noyaux et pépins ne sont dangereux que si on les croque, comme on ne fait que les avaler et souvent les recracher, ils sont sans danger.

Règles à retenir : Il vaut mieux éviter de manger les fruits trop amers et ne jamais croquer les noyaux et pépins.

à feuillage persistant :

Prunus ilicifolia, cerisier à feuilles de houx. Espèce ornementale idéale en haie et en coupe-vent. Les fruits sont comestibles.

- Prunus ilicifolia subsp. lyonii = Prunus lyonii, cerisier de Catalina (Californie). Fruits rouges comestibles.

Prunus laurocerasus, laurier-cerise, laurier amande. Fruits non consommables. En cuisine, il faut faire attention à ne pas confondre ses feuilles avec celles du laurier-sauce, Laurus nobilis, qui appartient à une Famille différente, les Lauracées.

Malheureusement de telles confusions peuvent survenir, la dose toxique est très vite atteinte, à partir de 2 feuilles. Ses fruits d'abord rouges sont noirs à maturité, les oiseaux s'en régalent.

Sa variété 'Otto Luyken', forme naine, est très décorative et adaptée aux petits jardins.

Prunus lusitanica, laurier du Portugal, laurier-cerise du Portugal. Fruits non consommables. Utilisé dans les haies, je le préfère au laurier-cerise pour son feuillage rougeâtre, mais il ne prospère qu'en zones douces, le littoral de la Bretagne lui convient très bien.

Ses sous-espèce et variétés : Prunus subsp azorica, Prunus lusitanica 'Myrtifolia' et Prunus lusitanica 'Variegata'.

à feuillage caduc :

Parmi les espèces ci-dessous, les fruits de beaucoup d'entre elles rentrent dans la fabrication de diverses préparations. Liste non exhausive.

Prunus apetala = Prunus crassipes, clove cherry. Prunus adapté pour le bonsaï.

Prunus canescens, cerisier cendré. Décoratif par la beauté de son tronc pourpre.

Prunus cerasifera, (voir plus haut).Ses variétés ornementales : Cherry Plum, Festeri, Hessei, Nigra (Blaze), Pendula, Princess, Pissardii, Rosea, Spring Glow, Thundercloud, etc.

Prunus cerasoides = Prunus puddum, merisier de l'Himalaya.

- Prunus cerasoides var. campanulata, cerisier de Taiwan.

Prunus x cistena = Prunus 'Crimson Dwarf', cerisier pourpre des sables, hybride de P. cerasifera x P. pumila. Les petites cerises peuvent être transformées en confitures.

Prunus cornuta = Padus cornuta, merisier de l'Himalaya, cerisier du Népal. Feuillage caduc.

Prunus cyclamina, cerisier cyclamen. Arbre moyen à fleurs roses de Chine centrale.

Prunus fruticosa = Prunus cerasus var. pumila, cerisier de Mongolie, cerisier des steppes. Plante naine à fleurs blanches et fruits rouges comestibles.

- Prunus fruticosa 'Globosa', merisier en boule.

Prunus humilis = Prunus humilis Bunge, bush cherry. Cerisier sauvage de Chine.

Prunus incisa, Fuji cherry, cerise Fuji. Profondes incisions sur les feuilles.

Prunus japonica, cerisier de Corée. Espèce à fleurs roses et fruits rouges.

- Prunus japonica var. nakaii, cerisier.

Prunus maackii, cerisier de Mandchourie, Amur cherry. Espèce ornementale pour son bois très décoratif. Son feuillage est caduc et il produit des petits fruits noirs en grappes non comestibles.

Prunus mahaleb, bois de Sainte Lucie. Il se reconnaît à son bois odorant. Les fruits, d'abord rouges, puis noirs, sont utilisés en kirsch.

Prunus nipponica, cerisier du Japon.

- Prunus nipponica var. kurilensis, cerisier de Kurile.

- Prunus nipponica var. kurilensis 'Brillant', cerisier brillant. Son cultivar : 'Ruby'.

Prunus padus subsp. padus, cerisier à grappes, amaruvier, bois puant, putet, putier, putiet, arbre au muguet, bird cherry. On le reconnaît à ses rameaux qui portent de nombreuses lenticelles claires et à son bois qui sent mauvais quand on gratte l'écorce. Toute la plante est toxique et pourtant un ersatz de thé se prépare avec les feuilles en Chine. Sa variété : Watereri (= Grandiflora).

Prunus padus subsp. pubescens,

Prunus pendula 'Pendula Rosea', cerisier pleureur. Ses variétés : Pendula Rubra, Stellata.

Prunus prostrata = Prunus humilis (Morris) Colla, rock cherry, cerisier prostré. Une espèce à fleurs roses, idéale en rocaille.

Prunus pumila, sand cherry, cerisier des sables. Ses cerises se transforment en gelées et confitures. Cette espèce et ses variétés font partie de la liste des plantes protégées aux USA.

- Prunus pumila var. besseyi, western sand cherry.

- Prunus pumila var. depressa, du Massachusetts.

Prunus salicifolia Kunth = Prunus capuli Cav., capulin cherry.

Prunus sargentii, cerisier de Sargent. Grand arbre à fleurs roses lumineuses.

Prunus serotina, cerisier noir, cerisier tardif. Dans le Nord de la France, on prépare des achards de cerises noires. Ses feuilles, à poils roux, toxiques, donnent un excellent humus.

- Prunus serotina subsp. capuli = Prunus capuli, rum cherry, cerisier noir américain, capulin, cerisier du Mexique. Il est réputé pour son bois. Très rare en France, à admirer à l'Arboretum des Barres.

Prunus serrula = Prunus serrula var. tibetica, cerisier du Tibet. Espèce ornementale pour son écorce très décorative, petits fruits noirs ressemblant aux prunelles. Les plantes cultivées donnent rarement des fruits.

Prunus serrulata, sakura, cerisier du Japon, cerisier oriental. Espèce ornementale à petits fruits noirs mais les espèces en culture donnent rarement des fruits.

- Prunus serrulata var. spontanea, Prunus jamasakura, hill cherry. Au Jardin des Plantes à Paris, on peut admirer un splendide exemplaire.

Prunus x subhirtella, Higan cherry. Ses variétés : Autumnalis, Autumnalis Rosea, Dahlem (Plena), Fukubana, Rosea.

Prunus tomentosa, ragouminier, cerisier du Canada, cerisier de Nankin. Petit arbre de 4m de haut, à fleurs simples blanc rosé, utilisé comme porte-greffes pour cerisiers nains. Il excelle dans les haies et sur les talus en brise-vent. Ses cerises rouges permettent de nombreuses préparations.

Prunus triloba, amandier de Chine, amandier à fleurs. Petit arbre aux feuilles trilobées se couvrant de fleurs roses simples. On trouve facilement son adorable variété ornementale 'Multiplex' à fleurs doubles.

Prunus verecunda = Prunus serrulata var. pubescens, cerisier poilu des montagnes.

Sa variété : Autumn Glory.

Prunus virginiana, cerisier de Virginie, cerise à grappes. Petit arbre très décoratif avec ses longues grappes de fleurs ressemblant à celles du Prunus padus dont il est un sous-genre. Le feuillage est toxique. Ses drupes sont amères et astringentes et se consomment salées.

Prunus x yedoensis, cerisier d'Yoshino. Cet hybride n'a pas de lien de parenté avec le Prunus yedoensis Matsum., taxon naturel de Jeju en Corée (source ARS USA, 03 2010).

4 – Les cultivars de cerisiers d'ornement

Au Japon, les cerisiers sont classés en 2 groupes :

- Les cerisiers sauvages à fleurs simples ou cerisiers des montagnes, appelés "yamazakura", ils fleurissent plus tôt que les suivants.

- Les cerisiers d'ornements ou cerisiers des temples et jardins, des hybrides appelés "satozakura" ; ils sont en général greffés sur Prunus avium.

Les cultivars (leurs synonymes) liste non exhausive :

Accolade, Amanogawa (Erecta), Ariake (Aube, Candida), Autumnalis, Deep Pink, Fugenzo,

J.H. Veitch, Kansan (Sekiyama) : mon préféré, il fait des énormes bouquets de fleurs,

Kiku-shidare-zakura (Cheale's Weeping, Shidare-zakura),

Kofugen, New Red, Ojochin (Senriko), Okame, Pandora, Pendula, Perfection Rose,

Pink Perfection, Pink Shell, Rancho, Shiogama, Shirofugen, Shirotae (Mount Fuji),

Shôgetsu (Longipes, Miyako, Okumiyako), Snow Goose, Snow Queen,

Somei Yoshino (le préféré des Japonais),

Spire, Taihaku, Takasago, Tsukubane, Ukon (Grandiflora), Umineko, etc.

5 – Cerises, cerisiers qui ne sont pas des Prunus :

Cerisier de Jérusalem, Cerisier d'amour, Pommier d'amour, Solanum pseudocapsicum. Cette plante d’intérieur, de la Famille de la tomate, Solanacées, est entièrement toxique.

Cerise de Chine : le litchi, Litchi sinensis, Famille des Sapindacées.

Cerise des Antilles, Cerise de la Barbade ou acérola : Malpighia glabra, Famille des Malpighiacées.

Cerise de terre ou groseille du Cap, amour en cage, alkékenge, coqueret : Physalis, Famille des Solanacées.

Cerise de Cayenne ou cerise carrée, cerisier créole : Eugenia uniflora, Famille desMyrtacées.

Merise pays ou prune d'Inde : Flacourtia jangomas, Famille des Flacourtiacées.

La Cerise de Groupama

6 – Récolte et conservation

Cerisiers : Au bout de 5 à 8 ans, les cerisiers commencent à produire. On récolte, au fur et à mesure des besoins, les bigarreaux, cerises et guignes à la main avec leur pédoncule ; les griottes se cueillent sans leur pédoncule. Les cerises ne se conservent que quelques jours.

Pruniers : Au bout de 4 à 5 ans, les pruniers commencent à produire. On récolte les prunes à la main en évitant de secouer les arbres à moins d'avoir installé une grande bâche pour les recevoir. Les prunes se conservent une dizaine de jours.

7 – Maladie, ravageurs et traitements

Les outils de coupe doivent être nettoyés régulièrement à l'eau de Javel ou à l'alcool à brûler et obligatoirement après avoir soigné un arbre malade, pour éviter la propagation des maladies.

Les maladies :

Le nodule noir ou black knot est un champignon (Apiosporina morbosa) qui forme des protubérances noires sur les branches et rameaux des cultivars de pruniers européens. Il n'y a pas de traitement. Dès l'apparition du chancre, il faut couper et brûler les parties atteintes et ne pas oublier de nettoyer le sécateur à l'eau de Javel après la coupe.

La maladie des pochettes (Taphrina pruni) est un champignon. Les fruits paraissent sains mais quand on les divise, l'intérieur est creux et sans noyau. Le traitement est préventif, à base de bouillie bordelaise, au démarrage de la végétation.

La moniliose des fleurs est un champignon (Monilia laxa). Les fleurs se dessèchent, puis vient la nécrose du rameau, puis de la branche entière. Même traitement préventif que ci-dessus.

La moniliose des fruits est un champignon (Monilia fructigena). Les fruits pourrissent et se momifient, ils restent longtemps sur l'arbre. Cette maladie est bénigne mais un traitement préventif à la bouillie bordelaise avant l'apparition des bouquets floraux n'est pas inutile.

Le plomb parasitaire est un redoutable champignon (Chondrosterum purpureum). Les feuilles prennent une couleur gris métallique et l'arbre meurt rapidement. Il faut brûler rapidement les parties atteintes et souvent l'arbre lui-même.

La rouille du prunier est un champignon (Tranzschellia pruni spinosae). Le feuillage se couvre de points orangés sur le dessus des feuilles et de pustules brunes au revers. le mal est sans gravité et ne nécessite pas de traitements.

Les parasites :

Le carpocapse des prunes ou ver des prunes est la chenille du papillon (Cydia funebrana) qui rend les fruits véreux. Il faut installer des pièges à phéromones, spécifiques à ce papillon, dans les arbres.

L'hoplocampe du prunier ou ver cordonnier est la larve foreuse d'un hyménoptère (Hoplocampa flava) ressemblant à une petite mouche. Les prunes sont percées d'un petit trou. En général, les dégâts sont très faibles et ne nécessitent pas de traitement.

Les galles du prunus sont des excroissances à la surface des feuilles produites par des acariens, Eriophyes. Je les rencontre sur les prunus sauvages, ils sont sans gravité.

Le scolyte (nombreuses espèces) est un insecte qui attaquerait les arbres déjà malades. On voit des petits trous ronds sur l'écorce avec un écoulement de gomme pour le genre Prunus. Les branches atteintes meurent rapidement ainsi que les arbres car les insectes creusent un important réseau de galeries. Il semble que les scolytes deviennent un véritable fléau pour toutes les espèces d'arbres. Il est le vecteur de la graphiose (disparition des ormes en Europe). Il ne reste plus qu'à brûler les arbres atteints.