La Société d'Horticulture du Bas-Léon en visite dans un jardin de Camélias à Milizac

Ce samedi 9 mars 2024, Trente six adhérents de la Société d'Horticulture du Bas-Léon (SHBL) se sont retrouvés à Milizac pour découvrir le jardin d'Yvette et Yves Chapel.

Agriculteurs à la retraite, ce n'est pas la place qui manquait pour installer des végétaux autour des bâtiments et parcelles de la ferme.

Depuis une trentaine d'année, ici les camélias s'accumulent sous de nombreux arbres de collection qui leurs procurent un ombrage naturel.

Lors de ses déplacements à Brest, Yvette rapportait régulièrement de nouveaux camélias en passant par la jardinerie Stervinou qui se situait à l'époque à Kergaradec, puis au fil du temps les achats dans d'autres pépinières, les rencontres avec des passionnés de différentes associations, les voyages ont contribués à l'enrichissement de ce patrimoine végétal .

Tout jardinier passionné sais combien il est difficile de ne pas hybrider, semer, bouturer ou greffer pour posséder enfin la variété que l'on n'avait pas encore.

Ce sont aujourd'hui plus de 800 Camélias botaniques et hybrides qui constituent une incroyable collection.

La semaine précédent notre venue, un travail important a été réalisé : pelouses tondues, fleurs fanées ramassées et du paillage installé.

Tout au long de l'après-midi, notre déambulation dans le paradis botanique d'Yves et Yvette, accompagnés de Manuel un ami paysagiste à la retraite, nous a permis de tout savoir sur cette plante apparue pour la première fois en Europe au 18ème siècle et désormais bien intégrée dans nos jardin bretons.

Originaires de Chine, du Japon, du Vietnam, de Corée, de Birmanie, ils furent d'abord cultivés sous serres, dans les régions au climat doux et humide on tente progressivement leur culture en pleine terre, ils connaissent alors un véritable engouement en Bretagne, en Galice, en Suisse, au Portugal, en Italie dans la région des lacs, en Allemagne, et en Grande Bretagne, en Nouvelle-Zélande ou aux USA.

Comme pour toutes les plantes, la mode va et vient, et le camélia n'y échappe pas, à force de trop le voir on s'en détournerai presque mais parfois on inverse la tendance en mode, littérature, cosmétique ou même dans une tasse pour le véritable théier et le voilà qui revient. 

Le plus courant dans les jardins bretons est le Camellia japonica, apparut dans les jardins de la région nantaise au 19ème où il était produit en grande quantités pour être utilisé en boutonnière, pour se propager ensuite dans tout l'ouest dans les grandes propriétés, jardins publics puis les jardins de particuliers où il a pris son essor avec le développement des pavillons et des pépinières .

On trouve actuellement des milliers de cultivars et variétés différents, vendus parfois sous des synonymes.

Coté couleurs, on les retrouvent le plus souvent en blanc, le rose, le rouge, plus rarement en violet et depuis peu ceux de couleur jaune font rêver de nombreux amateurs.

Coté formes, on trouve des fleurs simples, doubles ou semi-doubles, imbriquées, en forme de rose, pivoine ou anémone.

Le camélia aime les sols acides mais bien drainés, une exposition à mi ombre en situation chaude, aime la matière organique à besoin d'une humidité atmosphérique importante, à part quelques cultivars aux feuilles charnues, il n'apprécie pas les embruns et les courants d'air.

Il en existe de toutes tailles, au port fastigié, pleureur ou rampant pour toute situation, et comme le disait Jean le Bihan dans son livre 'Pas de jardin sans Camellia'.

C'est une des stars de nos jardins en hiver, une plante peu exigeante et qui demande peu d'entretien.

Sa floraison s'étale chez nous d'octobre à mai grâce aux nombreuses espèces et cultivars existants :

Camellia sasanqua appelés camellia d'automne, Camellia x reticulata, Camellia x williamsii, on trouve également de nombreuses espèces et cultivars à petites fleurs simples ou doubles, parfois mêmes parfumées.

Cette après midi était l'occasion de tout savoir sur la plantation, le semis, le bouturage, le greffage, la taille, l'enregistrement de nouvelles variétés ou cultivars grâce aux nombreuses informations données par Yves qui est intarissable sur le sujet.

A noter qu'il est le représentant pour la France de l'International Camellia Society - ICS , il est le référent Européen (sauf Italie, Espagne et Portugal) pour l'enregistrement des nouveaux cultivars.

Un goûter, une présentation de fleurs du jardin, et une tombola avait été préparés, nous permettant de passer encore plus de temps pour avoir envie de planter encore plus de camellia dans nos jardins .

La banque verte SHBL permettait également aux adhérents présents de partager les surplus de plantes de leurs jardins.

Un grand Merci à Yves, Yvette et Manuel de nous avoir guidés lors de cette visite, par manque de temps nous ne sommes pas parvenus jusqu'à la très belle collection de houx.

C'est peut être une occasion de revenir prochainement dans ce petit coin de paradis.

Voir les photos de cette visite 

En savoir plus :

Le Finistère est le département de Français qui produit actuellement le plus de camélias :

on y trouve encore plusieurs pépinières spécialisées : Stervinou, Roué, Sica Kérisnel .

La commune de Châteauneuf du Faou accueille le Conservatoire des obtentions bretonnes avec plus de 120 variétés différentes.

Plusieurs associations spécifiques existent en Bretagne : l'Association Camellia du Pays de Guingamp, la Société Bretonne du Camélia, Breizh Camellia

Sur le grand ouest, plusieurs parcs, jardins et expositions accueillent cette plante emblématique :

La commune de Châteauneuf du Faou accueille le Conservatoire des obtentions bretonnes avec plus de 120 variétés différentes.

 Vous pouvez trouver de nombreux camélias dans le parc du Château de Trévarez, le Château de la Roche Jagu, le parc Floral de Haute Bretagne, le jardin de Kerdalo, "Parc ar Brug" à Plouisy mais aussi le jardin des plantes et le Parc du Grand Blotterau à Nantes 

Galerie de Photos sur Gardenbreizh de Anne T

Camelia pics

Société du Camellia d'Ile de France

Prochaines visites de la SHBL sur inscription :

Verger conservatoire de Locmaria à Plabennec : samedi 29 mars

Bourse aux plantes à Plabennec : samedi 6 avril

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