La SHBL, La Torche, le Pays Bigouden

Publié le 7 Avril 2008

La Société d'Horticulture du Bas-Léon (SHBL) a visité Arven Pépinières à Poullan sur Mer, Florimer à La Torche à Plomeur et le phare d'Eckmühl.


4ème épisode (sur 5) : le retour.
Les mauvaises surprises : la chenille processionnaire du pin et la renouée du Japon.

Nous reprenons la route pour rentrer, direction Gouesnou. Mais en chemin, très mauvaise surprise, nous constatons la progression des chenilles processionnaires du pin. Elles avancent de 5 km par an, environ ; pas en rampant bien sûr, mais en volant sous leur forme adulte : papillon.

 

 

nid de processionnaires du pin


Les Thaumetopoea pityocampa ou processionnaires du pin, sous leur forme chenilles (Bombyx pityocampe sous leur forme imago ou papillon), se déplacent en file indienne, tête contre queue et forment un long ruban ondulant, de nuit, au printemps, pour descendre de l'arbre et rechercher un endroit agréable au sol d'où elles se transformeront en papillons.

Les chrysalides peuvent rester très longtemps dans le sol, plusieurs mois ou même plusieurs années.

Mâle et femelle s'accouplent, le mâle meure dans les 2 jours qui suivent et la femelle s'envole et cherche un bel arbre, bien abrité, pour donner naissance à des milliers de nouveaux individus. Elle meure et le cycle recommence.


Nous avons, malheureusement, admiré de nombreux nids pendants aux branches des pins tout au long de notre route et ce jusqu'à Briec.
Mais les chenilles processionnaires du pin affectionnent aussi d'autres arbres, comme le pin d'Alep, le pin laricio, le pin sylvestre, le pin noir d'Autriche et même le cèdre.

La chenille processionnaire du chêne, Thaumetopoea processionea, (Bombyx processionnaire du chêne sous forme papillon), est encore plus dangereuse que celle du pin par son cycle différent.
Elle est présente sous forme de chenille, du printemps à juillet : époque où nous vivons davantage dehors.

Ces chenilles processionnaires sont très dangereuses pour l'homme et tout autant pour les animaux. Les chats et les chiens s'amusent avec les chenilles par leur gueule.
Très vite la langue, l'intérieur des gueules enflent. En moins d'1/2 heure, l'animal meurt, il ne peut plus respirer, se nourrir : c'est une urgence vétérinaire mais il faut vite.

Pour l'homme : démangeaisons insupportables, mieux vaut consulter très rapidement un médecin.

Donc, même chez nous, il faut penser à lever les yeux et vérifier l'état de nos arbres.
Et puisqu'il faut revêtir une tenue de cosmonaute (gants, lunettes, masque), le mieux est de faire appel aux pompiers pour la destruction des nids.

Une autre désagréable surprise tout au long de la route, à l'aller comme au retour, est la prolifération de la renouée du Japon (Reynoutria japonica) sur les bords de la route.
Ce sont de grandes herbes, à tiges droite, rougeâtres, émergeant du sol et pouvant atteindre 3 mètres de hauteur.
3 espèces sont présentes dans le Finistère, et plusieurs hybrides :
Reynoutria japonica, Reynoutria sacchalinensis, Polygonum polystachyum.
Ces plantes développent un système racinaire très puissant et sont très difficiles à éradiquer.

Malheureusement, certaines de ces plantes invasives sont en vente libre, il ne faut donc pas les acheter.
Seules les jussies (Ludwigia uruguyensis et Ludwigia peploides) sont interdites à la vente depuis le 2 mai 2007, et de ce fait, il est également interdit de les échanger lors des bourses aux plantes.

Très bientôt, la Société d'Horticulture du Bas-Léon, SHBL, distribuera à ses adhérents le livret :

Plantes invasives, un danger pour la biodiversité du Finistère

édité par le Conseil Général du Finistère, Penn-ar-Bed.

Puis nous avons procédé au tirage de la tombola et vous trouverez la liste des végétaux dans le prochain article, le 5ème et dernier.

A demain, Anne

 

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